Parents, régulez-vous d’abord : apprivoiser vos émotions pour mieux accompagner celles de vos enfants
Il y a une phrase que je répète souvent, au cabinet comme à la maison :
👉 « On ne peut pas demander à un enfant de se réguler si nous-mêmes, on est en vrac. »
Ce n’est pas un slogan Instagram.
C’est du vécu.
Parce que soyons honnêtes : qui n’a jamais crié “CALME-TOI !”… en étant soi-même à deux doigts de hurler dans un oreiller ? 🙋♀️
Les enfants sont des copieurs professionnels
Nos enfants n’écoutent pas nos grands discours.
Ils nous regardent faire.
Ils copient nos gestes, nos soupirs, nos éclats… même ceux qu’on préférerait planquer sous le tapis.
Je me souviens d’un soir où, lessivée, j’ai explosé pour un couvercle de casserole mal rangé.
Deux secondes plus tard, mon fils me renvoyait exactement le même ton, le même geste, la même colère.
C’était mon miroir. Mon électrochoc.
Alors oui, quand on s’énerve pour une chaussette qui traîne, ils apprennent que la chaussette est un motif valable d’explosion nucléaire.
Mais la bonne nouvelle ? Quand on souffle, quand on dit “Là, je déborde, j’ai besoin de 2 minutes”, ils apprennent que ça aussi, c’est possible.
💡 Nos enfants ne copient pas ce qu’on dit. Ils copient ce qu’on vit.
Réguler ≠ se transformer en moine zen
La régulation émotionnelle, ce n’est pas :
❌ planquer ses émotions sous le tapis,
❌ faire semblant que tout va bien,
❌ ou vivre en mode “Namasté H24”.
Non. Réguler, c’est :
✔️ accueillir ce qu’on ressent,
✔️ le reconnaître (“Ok, là je suis en colère / fatiguée / dépassée”),
✔️ et choisir comment on répond.
Parfois, ça veut dire respirer.
Parfois, ça veut dire sortir prendre l’air.
Parfois, ça veut dire “STOP, je ne peux pas parler maintenant sinon je vais dire des trucs moches”.
Et parfois… oui, ça veut dire exploser. Mais en conscience, pas en rouleau compresseur.
La co-régulation : ce super-pouvoir discret
Un enfant n’apprend pas à réguler tout seul.
Il apprend d’abord avec nous.
C’est ce qu’on appelle la co-régulation.
Quand on garde une voix posée pendant qu’il tempête, on lui prête notre calme comme une béquille.
Quand on met des mots simples (“Je vois que tu es très en colère”), on l’aide à mettre une étiquette sur son ressenti.
Et oui, parfois ça rate. Parce qu’on est fatigué.e, qu’on a mal dormi, qu’on a trop de charges invisibles en arrière-plan. C’est normal.
La vraie question, ce n’est pas “comment ne jamais perdre pied ?” mais “comment revenir à soi plus vite ?”.
Le stress parental, ce miroir grossissant
Nos enfants n’absorbent pas que nos câlins. Ils absorbent aussi nos tensions.
Vous rentrez stressée du boulot, déjà sur le fil ? Il suffit d’une cuillère mal posée pour que la cocotte-minute explose.
Et votre enfant, qui n’a pas reçu le mémo, se retrouve à encaisser vos flammes.
Il se sent coupable, ou répond par la colère. Bref, l’engrenage est lancé.
Je le dis sans détour : j’ai fait ça. Beaucoup. Et j’ai vu l’effet boomerang.
La différence aujourd’hui ?
J’ai appris à sentir mes signaux d’alerte (le dragon qui gratte à l’intérieur 🐉).
Et j’ai trouvé des parades : respiration, marche, tisane, parfois même un cri muet (merci la sophro).
Les enfants atypiques : encore plus sensibles à nos émotions
Si vous avez un enfant HPI, TDAH, Dys… alors vous savez.
Ces enfants sont des éponges turbo. Ils captent tout, amplifient tout.
Un parent en tension = un enfant en surtension.
Un parent qui respire = un enfant qui a une chance de retrouver son calme.
C’est injuste, peut-être. Mais c’est comme ça.
Et c’est pour ça que réguler nos propres émotions n’est pas un luxe, mais une nécessité.
Concrètement, on fait comment ?
👉 Nommer : dire à voix haute ce qu’on ressent. “Là, je suis fatiguée, j’ai besoin de 5 minutes.”
👉 Respirer : pas pour devenir moine bouddhiste, mais pour redonner un peu d’oxygène au cerveau.
👉 Bouger : marcher, secouer ses bras, boire un verre d’eau. Le corps aide l’émotion à circuler.
👉 Réparer : si on a explosé, revenir, s’excuser, expliquer. C’est précieux.
Ce qu’ils retiendront
Vos enfants ne retiendront pas vos sermons.
Ils retiendront vos gestes.
Vos silences.
Et vos “désolé, je recommence”.
Parce qu’apprendre à se réguler, ce n’est pas devenir parfait.
C’est montrer qu’on peut traverser la tempête sans couler.
Et si vous sentez que la tempête est trop forte…
👉 Je peux vous accompagner.
Pas pour vous apprendre une recette miracle (spoiler : elle n’existe pas).
Mais pour vous aider à trouver vos propres repères, vos propres outils, adaptés à votre vie de famille.
🎯 Prenez rendez-vous pour un échange gratuit. On regardera ensemble comment ramener plus de souffle et de sérénité dans vos journées.
💡 Et souvenez-vous : les enfants survivent à nos dragons. Mais ils adorent quand on revient avec une tisane, un câlin, et un “on recommence”.