Pourquoi les parents ne s’autorisent plus à être “nuls” ?
Spoiler : c’est justement en s’autorisant à être imparfaits qu’on devient de vrais modèles.
Il y a des jours où je me sens nulle. Pas un peu. Vraiment nulle.
Quand je crie alors que je sais que ça ne sert à rien.
Quand je vois dans les yeux de mon enfant que je suis passée à côté.
Quand je me surprends à penser : “Tout le monde y arrive sauf moi.”
Et ce n’est pas faute de savoir, de lire, de coacher, de transmettre.
C’est juste que… je suis humaine. Et mère. Et que parfois, les deux ensemble, c’est beaucoup.
La pression du parent parfait : mode d’emploi pour l’épuisement
Avant, on faisait comme on pouvait.
Aujourd’hui, on est censés faire “comme il faut”.
Je ne dis pas qu’avant c’était mieux, car non ce n’était pas forcément mieux.
Mais le fait est que c’était différent. Ni mieux ni moins bien.
Il ne suffit plus d’aimer ses enfants, de les nourrir et de les élever.
Il faut :
cuisiner bio, local, sans sucre mais avec du goût,
bannir les écrans (sauf pour les visios bienveillantes et les applis Montessori),
gérer les colères avec calme et pédagogie H24,
organiser des activités éducatives chaque mercredi, et les week-ends aussi
et surtout, surtout, ne jamais se plaindre. Ben non on a voulu des enfants, maintenant il faut assumer. Et puis on y arrivait bein avant, alors franchement on arrête de se plaindre tout de suite
Cela peut sembler caricatural, mais c’est assez vrai.
Sur les réseaux, dans les livres, dans les groupes WhatsApp de classe… la parentalité semble être devenue un concours de perfection.
Comme si à la fin il y avait un podium et qu’on visait la médaille d’or direct, et que la seule participation ne suffisait pas (contrairement à ce que disait Coubertin).
Et nous, parents réels, vivants, un peu cabossés par la vie, on finit par croire qu’on est défaillants.
Parce qu’on doute. Parce qu’on pleure. Parce qu’on crie. Parce qu’on répète les mêmes erreurs. Juse parce qu’on est … humains au final et qu’on fait du mieux qu’on peut.
Être “nul·le” un peu… pour mieux être parent tout court
Je vais vous dire un truc : j’ai arrêté de viser la perfection, et c’est difficile. Je suis perfectionniste y compris dans ma parentalité. Et je vais vous faire un aveu : c’est épuisant. Alors j’essaie de me contenter du “bien” pas du “mieux”.
Pas par résignation, mais par lucidité.
Et j’enseigne même un principe simple à celles et ceux que j’accompagne : la loi des 80 / 20.
Si 80 % du temps, je fais de mon mieux – avec amour, écoute, présence – alors je peux m’autoriser 20 % de flottements.
Des loupés. Des maladresses. Des boulettes. Appelez cela comme vous voulez.
Et c’est précisément dans ces 20 % que mes enfants apprennent le plus :
Ils voient que je me trompe,
Ils voient que je répare (ou en tous cas que j’essaie),
Ils voient que je les aime, même quand je suis imparfaite. Et ils voient que je m’aime et que je m’accepte même quand je suis imparfaite et que je fais des boulettes.
Et ça, c’est un vaccin anti-pression sociale pour toute une vie.
La honte parentale : poison silencieux
Ce que je redoute le plus, ce ne sont pas mes erreurs.
C’est de faire du mal sans le vouloir. De blesser alors que je voulais protéger.
D’envoyer un message brouillé : “Tu comptes, mais pas là, pas maintenant.”
Et c’est ce qui nous ronge, nous parents :
Ce n’est pas notre incompétence, c’est notre hauteur d’exigence.
On veut trop bien faire. On veut tellement bien faire… qu’on s’épuise à ne jamais “assez bien faire”.
Et si on lâchait un peu la bride ?
💡 Et si être un bon parent, ce n’était pas cocher toutes les cases…
… mais tenir le cap sur l’essentiel ?
💡 Et si on arrêtait de confondre “faire des erreurs” avec “être un mauvais parent” ?
💡 Et si on enseignait à nos enfants qu’ils ont, eux aussi, le droit de se tromper, de faire des bêtises, de recommencer, et qu’on les aimera toujours ?
Taylor Swift l’a bien résumé : “I can do it with a broken heart”
Être parent, c’est ça.
Faire de son mieux. Même quand on est fatigué. Même quand on doute.
Continuer à aimer. À essayer. À s’améliorer.
Avec le cœur un peu en vrac parfois. Mais avec la foi que ça compte.
Et si c’était justement dans nos ratés que le lien se tissait le plus fort ?
Je ne dis pas que c’est agréable de se planter. De se voir crier alors qu’on voulait rassurer. De s’entendre dire “mais tu ne comprends rien” alors qu’on essayait de faire au mieux.
Mais c’est dans ces moments-là, justement, que quelque chose de précieux devient possible : la réparation.
Parce que quand je me rate, je peux revenir vers mon enfant. M’excuser. Lui dire que je me suis emporté.e. Que ce n’était pas lui, le problème. Que c’est moi, qui étais fatigué.e, dépassé.e, ou triste.
Et c’est là que le lien se renforce.
Parce que mon enfant apprend que le lien ne se brise pas au moindre accroc.
Il apprend que l’amour, ce n’est pas la perfection.
C’est la présence, même cabossée.
C’est l’engagement, même maladroit.
C’est la capacité à dire : je t’aime, même (et surtout) quand je me trompe.
Et plus encore : je t’aime, même (et surtout) quand TU te trompes.
C’est ça, être un parent.
Pas un robot bienveillant 24/24. Pas une machine à cocher des cases.
Un être humain, qui aime de tout son cœur.
Et qui avance avec ses failles, ses forces… et cette foi discrète que ce qui compte, ce n’est pas de ne jamais tomber, mais de toujours revenir au lien.
Chez Hiccopampe, je ne vous aide pas à être des parents parfaits.
Je vous aide à être vous : en mieux aligné·e, en moins seul·e, en plus libre.
Dans mes accompagnements, on travaille sur ce qui compte vraiment :
💛 vos valeurs,
🎢 vos montagnes russes intérieures,
🧩 vos schémas parentaux,
🚑 et votre capacité à réparer et à aimer sans vous oublier.
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