Et Sisyphe remet le réveil

Édition Spéciale Les dieux font aussi leur rentrée …

La rentrée commence bien avant le jour J.
Elle commence au premier réveil qu’on anticipe.
Elle commence aussi dès qu’on achète le nouvel agenda ou le nouveau cartable.

Mais elle se concrétise avec le réveil.
L’alarme qu’on met pour le lendemain (ou plutôt les alarmes — car il en faut au moins 3 pour réussir à se lever, non ?).
Celui qu’on programme plus tôt, “pour être sûr·e”.
Celui qui sonne dans le corps avant même de sonner dans la pièce.

👉 Et vous ? Vous avez ce moment où le réveil sonne… et où vous savez déjà que la journée va ressembler à celle d’hier ?

6h58. Ça pique. Il y a comme un goût de trop peu, de pas assez…
Une minute volée au sommeil, deux minutes avant que le tourbillon ne reprenne.

Elle reste là. Deux secondes. Peut-être trois.
Les yeux ouverts.
Le cerveau déjà en “to do list”.
Mais le cœur encore engourdi.

Puis elle se lève.
Pas parce qu’elle est motivée.
Franchement, rester encore un peu, quelques minutes de plus au lit est son rêve. Elle en aurait bien besoin.
Mais elle se lève.
Parce qu’il faut. Parce qu’il est l’heure.
Parce que personne d’autre ne le fera à sa place.

Tartines ? Check.
Gourde ? Check.
Chaussettes ? Check. (Même si elles sont dépareillées. Bravo pour l’audace.)
“Tu t’habilles ?”
“Tu as pris ton agenda ?”
“Non, on n’a pas le temps de chercher un autre pull.”
Et surtout pas celui “qui gratte pas mais qu’est au sale”.

7h14.
La scène d’hier.
Et d’avant-hier.
Et d’il y a un an.
Un copier-coller parental.
La même scène. Encore. Presque à la seconde près.

Bienvenue dans la version parentale du mythe de Sisyphe.
Celui qu’on ne nomme pas.
Mais qu’on rejoue chaque matin.

🪨 Sisyphe, ce parent déguisé

Dans la mythologie grecque, Sisyphe est condamné à pousser un rocher en haut d’une montagne.
À le voir redescendre.
Et à recommencer.
Encore. Et encore. Et encore.

Une punition absurde et sans fin, décidée par les dieux.

Mais si Sisyphe avait simplement eu… des enfants à préparer pour l’école ?

Et si, au lieu d’un rocher, il poussait :

  • des sacs trop lourds,

  • des emplois du temps ingérables,

  • des formulaires à signer,

  • et des crises existentielles du style “je ne veux pas de courgettes dans ma lunchbox” ?

Parce qu’entre nous, les Dieux, ils n’ont jamais eu à gérer un mercredi après-midi sans nounou ET sans goûter.

🌀 Le vrai poids, ce n’est pas la pierre

Ce n’est pas les chaussettes. Ni les tartines.
Ce n’est pas même le sac de sport oublié pour la 3e fois.

C’est :

  • la répétition sans fin,

  • l’impression de toujours recommencer sans jamais vraiment avancer,

  • la sensation que si vous lâchez, tout s’effondre.

Et si Sisyphe, finalement, ce n’était pas une figure d’échec…
Mais une figure d’endurance ?

✨ Sisyphe 2.0 : parent lucide, pas parent puni

🪨 Oui, vous poussez un rocher.
Mais ce rocher-là, vous l’avez personnalisé.

Il est fait :

  • d’amour et de logistique,

  • de timing serré et d’attentions invisibles,

  • de soupirs discrets et de cafés froids.

Mais peut-être que vous pouvez :
💠 Le poser quelques secondes, pour respirer.
💠 Le regarder autrement : il est peut-être plus rond qu’hier.
💠 Lui coller un sticker rigolo (du genre “ne pas déranger avant 8h”).
💠 Ou, soyons fous… le partager, un peu.

☕ Et si le réveil devenait un rite (et pas juste une alarme) ?

Vous ne pouvez pas éviter le réveil. À moins d’être un chat ou une marmotte.
Mais vous pouvez changer ce que vous mettez juste après.

🎯 Micro-action : demain matin, avant de lancer la machine des “check-list”, prenez 1 minute (chrono !) rien que pour vous. Respirez, buvez une gorgée de café, ou mettez une chanson que vous aimez. Commencez par ça, avant de pousser le rocher.

Un clin d’œil à votre Sisyphe intérieur : “Allez, encore une montée.”

Et peut-être que certains jours, vous le pousserez en chantant.
(Sans promesse que les enfants suivent.)

✨ Sisyphe n’est pas épuisé. Il est debout.
La pierre est là. C’est vrai.
Mais vous aussi.

Et ce que vous faites chaque jour compte.
Même si personne ne le filme.
Même si personne ne le souligne.
Même si ça recommence demain.

💡 “Sisyphe ne se perd pas en poussant la pierre. Il se perd s’il oublie pourquoi il la pousse.”

💬 Et vous, c’est quoi votre rocher cette semaine ?

– Le stress des inscriptions à l’activité qui affiche “complet” en 23 secondes ?
– Les fournitures scolaires introuvables (coucou le cahier 17x22 petits carreaux 96 pages avec spirale dorée et paillettes dans la marge) ?
– Les émotions de votre enfant face à un nouvel enseignant… ou une classe qu’il redoute ?
– Votre besoin de respirer sans avoir à tout justifier ?

Prenez un instant. Une vraie minute (et même plus, soyons fous !).
Pas pour tout résoudre.
Juste pour poser le rocher. Et vous poser, vous.

Parce qu’au fond, Sisyphe ne se perd pas en poussant la pierre.
Il se perd s’il oublie pourquoi il la pousse.

🎭 Spoiler : les dieux grecs sont moins loin de votre cuisine qu’on le croit…
Plongez dans les autres épisodes de la série Mytho-parentalité.

🐚 vous sentez que vous portez (trop) de pierres, de fils ou de labyrinthes en ce moment… vous n’êtes pas seul·e.
Je vous aide à remettre du souffle et du sens dans votre quotidien.
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