Et si vous choisissiez une bière... en pleine conscience ?
Un matin ordinaire, un scroll sur LinkedIn, et une accroche me saute au visage :
“Si tu as le choix entre une bière artisanale et un Coca… prends le Coca.”
Pardon ? 🤨
J’ai cru que j’avais bugué – et pourtant j’avais déjà bu mon café.
Alors oui, j’ai cliqué. Curiosité professionnelle, mauvaise foi assumée, et peut-être l’espoir d’une métaphore originale.
Spoiler : non.
Ce que je lis trop souvent
Je tombe sur un texte sérieux (ou qui se prend au sérieux), truffé de chiffres alarmants, d’affirmations tranchées, et d’un ton faussement bienveillant.
👉 Mais derrière, le message implicite est clair :
Ce que tu bois te définit.
Si tu bois “mal”, tu es irresponsable.
Et si tu es gros… ben c’est de ta faute.
Bref, une bonne dose de ce que j’appelle “nutritionnalisme performatif” : ça fait beaucoup de bruit… et beaucoup de mal.
La santé, chez moi, c’est du quotidien
Dans ma famille, la santé n’est pas une idéologie.
C’est du concret, du vigilant.
Ma fille est diabétique ET coeliaque.
Alors les glucides, le sucre caché, le gluten… on connaît.
On mesure. On anticipe. On vit avec.
Et savez-vous ce qu’on nous a appris ?
Pas : “zéro sucre à vie”.
Mais : “mangez de tout, prenez plaisir à manger, et faites-vous plaisir… de temps en temps.”
C’est parce que je connais les chiffres que je m’en méfie.
Pas les chiffres de glycémie, non.
👉 Ceux balancés sans contexte, tirés d’études pseudo-scientifiques (souvent d’une seule étude), pour faire peur et réduire la complexité humaine à une équation Excel.
Sauf que… le corps n’est pas un tableur.
Une bière, ce n’est pas que des calories
Dans la vie, il n’y a pas que les index glycémiques. Il y a aussi :
le plaisir,
les moments partagés,
la culture alimentaire,
le rapport à soi, à son corps, à ses envies,
et surtout : le libre arbitre.
Une bière (ou un coca) entre amis peut être un poison pour certains… et une bulle d’humanité pour d’autres.
Et moi, ce que je veux transmettre à mes enfants, ce n’est pas la peur de “mal faire”.
C’est la capacité de choisir. En conscience. Sans honte. Sans dogme.
🍷 Et si on invitait Dionysos ?
Dionysos, dieu du vin, n’a jamais été l’apôtre de la tempérance.
Mais dans les mythes, il est celui qui élargit la conscience.
Je l’imagine très bien face à ce post LinkedIn : il aurait levé sa coupe en riant :
“Ce n’est pas la boisson qui compte, mais l’esprit dans lequel tu la bois !”
Et si, au lieu de diaboliser la bière ou le Coca, on s’interrogeait plutôt sur ce qu’il y a vraiment dans le verre ?
Bien sûr il y a du sucre (beaucoup).
Mais au-delà de la boisson, il y a aussi :
Est-ce un rite social ?
Un automatisme ?
Une récompense ?
Une fuite ?
👉 Le problème n’est pas dans la boisson. Mais dans la place qu’on lui donne.
En bref
Boire une bière, un Coca ou de l’eau ne fait pas de vous un “bon” ou un “mauvais” parent.
✅ Choisir ce que vous consommez, en conscience : ça, c’est un vrai acte de souveraineté.
👉 Et vous ? Quelle est la petite voix qui vous juge parfois quand vous prenez un verre, un dessert… ou même juste 10 minutes de pause ?
🎯 Micro-action : La prochaine fois que vous buvez quelque chose (oui, même un verre d’eau !), prenez 5 secondes pour vous demander :
“Est-ce un choix, une habitude ou une récompense ?”
Pas de jugement. Juste un peu de conscience.
💡 “La liberté ne commence pas dans ce qu’on boit, mais dans le fait de choisir en conscience.”
📌 Pour aller plus loin
Si vous sentez que ces injonctions pèsent trop lourd, que vous vous perdez entre ce que vous voulez et ce que vous croyez devoir faire… vous n’êtes pas seul·e
🐚 Je vous accompagne pour remettre de la clarté et du souffle dans vos choix parentaux et personnels.