Le business de la parentalité : entre opportunité et dérive

Avec cet article, j’ai envie de faire un petit décryptage de ce que je vois et j’observe depuis quelques temps et qui me ravie et m’agace tout à la fois.

Jamais les parents n’ont eu accès à autant d’outils, de conseils et de ressources pour élever leurs enfants.
Jamais non plus ils n’ont été autant confrontés à l’injonction de "bien faire".
Face à ce paradoxe, comment retrouver du discernement et de la confiance dans sa parentalité ?

Une industrie florissante… et ambivalente

Depuis quelques années, je vois émerger avec bonheur — mais aussi parfois avec agacement — tout un écosystème autour de la parentalité.

Applications, livres, conférences, podcasts, coaching parental : l’offre n’a jamais été aussi riche.
Et c’est une bonne chose ! Car cela montre que les parents veulent s’informer, évoluer, chercher des réponses.

Je suis moi-même une actrice de cet écosystème, et j’en suis fière.

Mais comme souvent lorsqu'un marché devient florissant, des dérives apparaissent : des messages culpabilisants, des promesses irréalistes, des solutions "miracle" prêtes à consommer. (PS : lisez mon article A quel moment nous a-t-on fait croire que la parentalité c'était appliquer des recettes toutes faites)

En France, le marché de la parentalité représente déjà plusieurs dizaines de millions d’euros par an.
Et derrière cette croissance, il y a une réalité plus silencieuse : l’exploitation des peurs parentales.

La peur de mal faire : moteur de consommation

Pourquoi ce marché est-il si porteur (et florissant) ?
Parce qu’il appuie là où ça fait mal : sur les peurs naturelles des parents.

Et on en a des peurs qui s’accrochent à nous dès lors qu’on devient parent :

  • Peur de ne pas donner la meilleure éducation possible.

  • Peur que son enfant ne réussisse pas dans un monde compétitif (mais quentend-on exactement par “réussir” ? il faudrait à un mome nt se poser cette question pour réussir à prendre un eu de recul).

  • Peur des conséquences de nos choix quotidiens (écrans, alimentation, éducation, discipline...). On voit tout et son contraire sur ces sujets et il y a beaucoup d’injonctions et de querelles de clochers en la matière).

Ces peurs, souvent amplifiées par des discours experts ou des tendances éducatives à la mode, créent une spirale d'angoisse et de consommation : acheter des guides, suivre des formations, tester des applications…

Parfois pour résoudre de vrais questionnements.
Mais souvent aussi par peur de mal faire, par crainte de ne pas être "à la hauteur".

Quand le coaching parental supplante l'instinct

L'essor du coaching parental illustre bien cette tension. (Et je parle ici avec la double casquette de professionnelle et de parent.)

Oui, un accompagnement peut être précieux.
Oui, des outils peuvent enrichir notre réflexion.

De plus en plus de parents se tournent vers des experts censés leur apprendre à “bien” éduquer leurs enfants.

Mais rappelons-nous que ces experts ne vivent pas avec vois et ne sont pas vous. Bien sûr ils peuvent vous apporter beaucoup et vous apprendre beaucoup aussi, mais il ne faut pas prendre tout au pied de la lettre. Il faut aussi savoir prendre du recul, juger et avoir un exprit critique en remettant en question ce que ces experts vous disent.

Si certains conseils sont pertinents, cette professionnalisation de la parentalité dépossède les parents de leur intuition et les déresponsabilise d’une certaine manière. Plutôt que d’écouter leur propre ressenti et d’adapter leur approche à la personnalité de leur enfant, ils se retrouvent à appliquer des méthodes standardisées, souvent issues de modes éducatives plus ou moins passagères, et plus ou moins dévoyées de leur sens originel.

Il ne faut jamais oublier que les parents restent les mieux placés pour connaître leur enfant (et prendre des décisions concernant leurs enfants).

Suivre une méthode sans la remettre en question, appliquer des "recettes" sans écouter son propre ressenti, c’est parfois perdre ce lien précieux à son intuition.

Le coaching devrait être un soutien à l'autonomie parentale, pas un substitut à notre capacité d'observer, de ressentir, d'adapter.

Les réseaux sociaux : amplificateurs d’injonctions

Les réseaux sociaux jouent un rôle clé dans cette industrie en pleine croissance. De nombreux influenceurs et spécialistes de la parentalité y diffusent des contenus attractifs, basés sur des principes éducatifs parfois discutables.

Les réseaux sociaux jouent donc aussi un rôle majeur dans cette dynamique :

  • Comparaisons constantes entre familles "parfaites"

  • Vidéos virales qui culpabilisent la moindre réaction parentale

  • Promotions de gadgets éducatifs miracles

Face à cette pression invisible, de nombreux parents se sentent inadéquats, jamais assez bien, jamais assez "comme il faudrait".

Et paf le sentiment de compétence parentale est affecté !

Là encore, c’est comme avec les experts : on prend du recul avec les réseaux sociaux et on fait le tri.

Reprendre le pouvoir sur sa parentalité

Face à ce marché de la parentalité en pleine explosion, comment retrouver une parentalité plus naturelle et authentique ?

  1. Faire confiance à son instinct : Chaque enfant est unique (chaque parent et chaque couple parental aussi), et les parents sont les mieux placés pour savoir ce qui fonctionne pour eux.

  2. Filtrer les conseils : Ne pas se sentir obligé d’appliquer toutes les recommandations lues sur Internet ou dans des livres ou entendues dans un podcast (même le meilleur).

  3. Déculpabiliser : Accepter que l’on ne pourra jamais être un parent parfait et que c’est normal. Et accepter que notre enfant ne sera pas parfait non plus et c’est heureux !

  4. Limiter la consommation d’outils éducatifs : Beaucoup de solutions miracles ne sont que des stratégies marketing (on se rappelle qu’ils s’agissent de livres, de magazines, de podcast, d’accompagnements, d’influenceurs… il y a une entreprise derrière et que le but d’une entreprise est de gagner de l’argent).

  5. Prendre du recul par rapport aux réseaux sociaux : Les modèles parfaits qu’on y voit ne reflètent pas la réalité.

Plutôt que de suivre aveuglément les tendances et les recommandations de l’industrie du parenting, il est temps pour les parents de reprendre confiance en eux.

Éduquer un enfant, ce n’est pas une science exacte ni un marché à conquérir, c’est avant tout une aventure humaine, avec ses imperfections et ses apprentissages au fil du temps.

Mon approche : accompagner sans infantiliser, soutenir sans culpabiliser

OK et moi dans tout ça ?

Comment je me positionne et quelle est ma stratégie marketing ?

Dans ce grand écosystème de la parentalité, je choisis une voie différente :

  • celle de la confiance retrouvée,

  • celle de l’accompagnement respectueux,

  • celle de l’autonomie parentale renforcée.

Je crois que chaque parent possède en lui les ressources nécessaires pour construire une relation solide avec ses enfants.
Mon rôle ? C’est de vous aider à éclairer votre chemin, pas de vous imposer une route unique.

Vous accompagner pour :

  • retrouver votre boussole intérieure

  • oser écouter votre intuition

  • construire votre propre modèle familial, libre et vivant

🌿 Si vous ressentez ce besoin de soutien sans pression ni injonction, je serai heureuse de cheminer à vos côtés.

📩 Prenez RDV ici pour en parler.

RDV Cabinet & Visio
Suivant
Suivant

Aimer sans tout porter : comment poser des limites sans se couper du lien ?