Courir pour se retrouver : ce que la course m’a appris sur moi
Oui parce que même quand je cours, j’apprends.
Il y a des moments dans la vie où l’on revient à quelque chose de très simple.
Un pas après l’autre.
Un souffle après l’autre.
Une décision qui devient un rendez-vous régulier.
Pour moi, ça a été la course.
Pas pour perdre du poids.
Pas pour performer.
Pas pour suivre un challenge ou cocher une case.
Ni pour suivre une mode.
Juste pour moi.
Pour me retrouver.
Parce que j’en ai besoin.
Parce que j’en ai envie.
Parce que ça me fait plaisir.
🌀 Le cerveau en pause, enfin
Je vis souvent avec le cerveau en ébullition : idées, projets, responsabilités, charges mentales à rallonge, scénarios anticipés, ruminations, “et si…”, “comment…”, “quand…”. Courir, c’est l’un des rares moments où tout ça se tait.
Où toutes les fenêtres de navigation qui sont ouvertes se ferment.
Et je ne vois plus que le fond d’écran.
Honnêtement ça fait du bien.
Quand je cours, je suis là. Juste là.
Je ne suis plus dans le “faire” ou le “penser”.
Je suis dans le “ressentir”.
Je me branche sur mes pas, ma respiration, la musique, le soleil sur ma peau, le vent qui me frôle.
Je sens mes muscles, mes limites, mes possibilités.
J’écoute les oiseaux, les cloches de mon appli qui m’indiquent quand alterner course et marche (oui parce que pour l’instant comme c’est une reprise j’alterne course et marche rapide, et peu à peu je cours davantage).
C’est une parenthèse.
Une bulle.
Mon moment à moi. Celui après lequel j’ai couru pendant longtemps et qui est juste là.
🏃♀️ À mon rythme, et pas à celui des autres
Quand j’ai repris, je ne voulais pas griller les étapes.
J’ai choisi un rythme doux : 3 minutes de course, 1 minute de marche rapide.
Et j’ai tenu.
Régulièrement.
Sans me blesser (je suis d’autant plus vigilante que j’ai enchaîné capsulites aux épaules, puis tendinites aux talons d’Achille et une mauvaise chute à ski avec des ligaments fissurés, alors maintenant je m’écoute vraiment).
Sans me cramer.
J’aurais pu faire plus.
Mais je sais aujourd’hui que faire plus, trop, trop vite, c’est souvent le chemin le plus court vers l’abandon (ou la blessure).
Et je n’ai plus envie d’abandonner ce qui me fait du bien.
Alors j’écoute mon corps.
Je cours 40 minutes.
Et je recommence 2 ou 3 jours plus tard.
Et je progresse. Doucement. Solidement. Fièrement.
👟 Terrienne assumée
Il y a quelque temps, j’ai lu un article sur les deux types de coureurs : les aériens et les terriens. J’ai même découvert les “aériens” et les “terriens”.
Les premiers effleurent le sol. Les seconds s’y ancrent.
Moi, je suis une terrienne.
Je pose le talon, je déroule le pied, et j’avance.
J’ai testé la course sur la pointe, comme le conseillait ma kiné après une blessure, mais je ne me sentais pas fluide. Pas moi.
Alors j’ai repris mon “style”.
Celui qui respecte mes appuis, mes sensations, mes contraintes (bonjour les tendinites au tendon d’Achille…).
C’est fou comme, même dans la course, on peut être tenté d’adopter des modèles extérieurs… alors que notre corps sait déjà.
Le problème c’est que notre corps sait mais qu’on ne l’écoute pas toujours.
Courir m’apprend à mieux l’écouter.
🌱 Courir, c’est apprendre à se respecter
Ce que la course m’apprend, ce n’est pas juste à me dépenser.
C’est à me respecter.
À me choisir.
À faire de la place pour ce qui me fait du bien.
Courir ne m’éloigne pas de ma vie.
Courir m’aide à mieux l’habiter.
Courir m’ancre dans le “maintenant”.
Et puis il y a ces visages familiers que je croise régulièrement.
Des compagnons de course qui ne me connaissent pas, mais que je reconnais.
Je les observe.
Ils m’inspirent. Ils me motivent aussi. Sans le savoir, ils font partie de mon élan.
🎯 Et maintenant ?
Une de mes amies qui court m’a proposé qu’on fasse une course ensemble. 10 km, en avril prochain.
Et c’est mon objectif maintenant : courir ces 10 km avec elle. Et en tant que coach, je peux vous dire que c’est bien un objectif SMART.
Mon objectif n’est pas d’être rapide.
Mon objectif, c’est d’être là.
D’avancer.
De franchir cette ligne.
Pour moi.
Pour cette part de moi qui se sent vivante quand elle bouge.
Quand elle respire.
Quand elle choisit de continuer, un pas après l’autre.
💬 Et vous, c’est quoi votre souffle à vous ?
Celui qui vous remet dans le présent.
Celui qui vous dit “tu es vivante”.
Racontez-moi en commentaire… ou venez m’en parler.
Je vous accueille en séance, en visio ou au cabinet — … là où vous êtes, et là où vous en êtes.
Et si cet article vous parle, partagez-le. Il trouvera peut-être d’autres cœurs essoufflés en chemin 💛