Burn-out parental : quand la pression d’être un bon parent devient trop lourde

On ne s’effondre pas parce qu’on est faible.
On s’effondre parce qu’on essaie d’être fort·e trop longtemps, sans relâche, sans répit.
Et que dans notre société, on oublie souvent de dire aux parents : "Tu as le droit d’aller mal. Tu as le droit d’avoir besoin d’aide."

Quand la fatigue devient un mur

Ce n’est pas juste de la fatigue.
C’est ce moment où l’on ne reconnaît plus son reflet dans la glace.
Où prendre une décision simple devient un effort.
Où la moindre demande de son enfant semble de trop.

Le burn-out parental n’est pas une mode. Ce n’est pas une tendance. Ce n’est pas une faiblesse.
C’est un effondrement profond, physique et émotionnel, chez un parent qui a tout donné… et qui n’y arrive plus.

Et souvent, cela arrive en silence.
Parce que les signes sont subtils.
Parce qu’on les minimise.
Parce qu’on pense qu’on n’a pas le droit de flancher.
Et aussi parce qu’on culpabilise. Parce qu’on a honte.

L’ombre du parent idéal

Aujourd’hui, on ne nous demande pas juste d’être des parents.

On nous demande d’être :

  • bienveillant·e mais ferme,

  • à l’écoute mais structuré·e,

  • attentif·ve aux écrans, au bio, au sommeil, aux émotions, aux devoirs, à la météo intérieure de chacun…

Tout ça, souvent, sans relais.

Et avec une petite voix intérieure qui répète :
« Tu n’en fais jamais assez. »

Vous pouvez aller lire l’article du blog sur toutes les injonctions de la parentalité ici

Les trois visages du burn-out parental

Ce n’est pas juste une surcharge, de "trop plein".
Ce n’est pas un tsunami qui nous submerge d’un coup.
C’est un glissement progressif, presque invisible.

Il se manifeste souvent à travers trois dimensions :

🧱 L’épuisement physique et émotionnel
Tout devient lourd. Même ce qui était facile avant.

🧊 La distanciation affective
On devient moins présent·e, plus irritable, parfois presque froid·e.
Comme une coquille vide. Comme un robot.
La flamme s’éteint, et on agit par automatisme.

🌀 Le sentiment d’échec
Malgré tous les efforts, on a l’impression de ne jamais être à la hauteur.

Et parfois… on explose.
Ou on s’effondre.
Et on culpabilise encore plus.

Pourquoi est-ce de plus en plus fréquent ?

Ce n’est pas une mode. Franchement, si on pouvait éviter de dire à ses ami·es “Je suis en plein burn-out parental”, on le ferait.
Et puis, quand on est au fond, on n’a pas envie de l’expliquer.

On a juste envie de se terrer dans sa grotte.

Mais alors… pourquoi ça arrive ?

Il n’y a pas une cause unique.
Il y a des couches qui se superposent.

🔹 La solitude moderne
Les “villages” ont disparu. Les soutiens familiaux aussi, parfois.
On se retrouve à tout porter à deux… ou seul·e.

🔹 La vitesse quotidienne
Tout va trop vite.
Le travail, les devoirs, les rendez-vous, la gestion domestique.
On enchaîne. On subit. On s’oublie.

🔹 La surcharge mentale
Encore aujourd’hui, ce sont souvent les mères qui gèrent l’invisible.
Ce qui use, ce n’est pas ce qu’on fait. C’est ce qu’on pense à faire en permanence.

🔹 La peur de mal faire
Alimentée par les injonctions, les comparaisons, les discours pseudo-scientifiques.
On veut bien faire. Et à force, on se perd. Et à force, on s’oublie.

Comment souffler, sans tout envoyer balader ?

Il n’y a pas de recette magique. Ou alors je ne l’ai pas trouvée. Et si elle existe, elle est bien planquée.

Mais ce que je sais, c’est qu’il y a des petits pas.
Des ajustements doux, qui ne changent pas tout d’un coup, mais qui allègent.
Pas à pas.

Et pour faire ces pas, il faut déjà reconnaître ce qu’on traverse.
Parce que souvent, on se dit que c’est juste un passage. Que ça va passer.
Et puis… ça revient. Plus fort. Plus lourd.

Un jour, on pose enfin les mots : burn-out parental.
Et ce jour-là, c’est violent mais on peut commencer à agir.
Mais ce serait encore mieux si on agissait avant.

Ce serait encore mieux si on les faisait avant … avant de chuter et de se faire mal.

Parce qu’un pansement ou un bisou magique ne suffit clairement pas quand on est en burn-out.

Ces petits pas qui font une grande différence

Revoir ses attentes

Non, il n’existe pas de parent parfait. (Pas plus qu’il n’existe d’enfant parfait.)
Ton enfant n’a pas besoin de perfection.

Il a besoin de toi. Dans ta version humaine. Vivante. Vraie.

Demander du soutien

Ce n’est pas un échec. C’est un acte de responsabilité.
Être courageux, ce n’est pas tout faire seul·e.
C’est parfois tendre la main. Ou l’attraper quand elle est là.

Qu’il s’agisse d’un relais ponctuel, d’un professionnel, d’un groupe, d’un proche :
Tu n’es pas censé·e tout porter seul·e.

Se donner du temps pour soi

Pas du “temps volé”.
Du temps légitime.
Pas forcément long. Mais régulier.

Un espace où vous n’êtes pas juste le parent de quelqu’un. Vous êtes vous.

(C’est souvent l’une des premières choses que je travaille avec les parents que j’accompagne.)

Relativiser les conseils

Les neurosciences, les comptes Instagram, les livres éducatifs… tout ça peut être intéressant.
Mais ce ne sont pas des bibles.

Et surtout : ça ne vaut rien sans adaptation à votre réalité, à votre famille.

Allez lire cet article sur tous les conseils et injonctions que l’on reçoit en tant que parent.

Déculpabiliser

Vous avez le droit de traverser des moments où vous ne pouvez plus.

Vous avez le droit de craquer.
Vous avez le droit de faire simple. De faire moins. D’être juste présent·e… sans performance.

Ce que j’ai envie de vous dire ?

Si vous vous reconnaissez dans ces mots, je veux vous dire une chose importante :
Ce n’est pas votre faute.
Vous n’êtes pas seul·e.
Et vous n’avez pas à vous en sortir tout·e seul·e.

Dans mes accompagnements, je ne cherche pas à ajouter des outils ou des obligations en plus.

Je vous aide à faire de la place. À remettre du souffle. À retrouver ton centre.

Pas pour tout contrôler.
Mais pour retrouver ton équilibre, même dans l’imperfection.

📩 Envie ou besoin d’en parler ? Écrivez-moi ici. Je vous répondrai, vraiment.

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