Encore une histoire de chips
La chips molle, la chips qui casse le palais… et celle qui fait toute la différence
(La première histoire de chips est ici sur le blog)
Si (comme moi) vous avez déjà mangé une chips rance, vous savez. Et quand vous savez, vous savez.
Ce moment où vous vous attendiez à un “crac” joyeux, croustillant, réconfortant…
Et où vous tombez sur un truc fade, mou, immangeable.
Chez nous, c’était l’autre jour, pendant un pique-nique.
On a croqué.
On a recraché. Tous. Personne n’a essayé de s’en contenter. C’était juste impossible !
Et dans un drôle de réflexe parental (oui j’ai souvent des “pop” dans ma tête qui a priori n’ont pas de lien et pourtant moi je le vois ce lien, comme si ce lien était là mais changeait de couleur dans ma tête pour que je le vois mieux) … j’ai pensé à nos réactions éducatives.
Parce qu’en fait, la parentalité, c’est souvent ça : une histoire de texture, de dosage… et de goût.
La chips molle : quand l’autorité s’efface trop
Une chips molle, c’est une chips oubliée.
Elle a perdu son croquant, sa structure, son “je ne sais quoi”.
Et dans nos relations parentales, il peut nous arriver d’en faire autant :
dire “oui” à tout pour éviter les conflits,
négocier des règles pourtant essentielles,
ne pas oser poser de limites par peur de blesser,
laisser passer des comportements en pensant “ça va passer avec l’âge…”
💡 Sauf que ce flou génère souvent… encore plus de tensions.
L’enfant teste. Il cherche. Il pousse. Souvent c’est inconscient d’ailleurs.
Et il finit par ne plus savoir ce qui est solide ou pas.
La chips qui casse le palais : quand l’autorité devient rigide
À l’inverse, certaines chips sont tellement dures qu’elles nous agressent.
Trop épaisses. Trop salées. Trop coupantes. Trop cuites.
C’est ce qui se passe quand l’autorité devient :
inflexible,
déconnectée des besoins,
fondée uniquement sur la punition ou la peur,
ponctuée de “C’est comme ça, un point c’est tout.”
💡 Dans ce cadre-là, l’enfant peut :
se soumettre… par peur,
se rebeller… par instinct,
ou se refermer, en n’exprimant plus rien.
D’ailleurs l’autorité devient souvent de l’autoritarisme dans ce cas-là.
Le croustillant juste : structure + écoute
Et puis il y a la chips parfaite.
Celle qui croque juste ce qu’il faut.
Celle qu’on partage sans se faire mal au palais, mais qui a de la tenue.
C’est ce qu’on cherche, nous aussi, en tant que parent·s :
✅ Poser des règles claires et constantes
✅ Donner du sens : “On ne frappe pas, car blesser quelqu’un, ce n’est pas acceptable.”
✅ Accueillir l’émotion sans céder au comportement
✅ Être ferme et bienveillant à la fois : “Je comprends que tu sois frustré·e, mais je ne peux pas dire oui à ça.”
Bonus ciné : croustillantes… et à votre goût
L’autre jour, au cinéma, une pub pour des chips m’a arrêtée net.
Une voix disait : “Dégustez votre film avec vos chips préférées”… (Bon la pub n’a clairement pas fait son job car je me souviens de la pub mais pas de la marque… mais j’en ai retenu un message plus essentiel de mon point de vue, un message sur la parentalité.)
Et puis les goûts défilaient : paprika, barbecue, vinaigre, piment doux…
Et là encore, j’ai pensé à la parentalité.
👉 Être un parent croustillant, oui.
Mais à votre goût.
Il y a mille façons d’exercer son autorité, selon :
sa sensibilité,
ses valeurs,
sa culture familiale,
ses enfants aussi.
Certain·es aiment le ton doux. D’autres, l’humour. D’autres encore, les consignes très claires ou les rituels symboliques.
Il n’y a pas de chips “idéale”.
👉 Il y a la vôtre, tant qu’elle tient debout… et qu’elle vous ressemble.
Et parfois… même les meilleures chips deviennent rances
Et puis il y a cette autre vérité.
Même un paquet de chips qu’on adore peut tourner.
Même les règles qui ont bien marché peuvent finir par ne plus rien donner.
Parce que ce qu’on attendait d’un enfant de 5 ans n’a plus de sens à 12.
Parce que la famille évolue. Les besoins changent. La relation aussi.
👉 Certaines règles deviennent obsolètes.
👉 Certaines routines deviennent des habitudes vides ou ne sont plus en phase avec le reste.
👉 Certaines phrases tournent à vide… et ne touchent plus.
💡 Et c’est là que la nuance devient essentielle : les règles peuvent (et doivent) évoluer.
Mais les fondations, elles, restent.
👉 Les valeurs.
👉 Ce qu’on veut transmettre.
👉 La manière dont on incarne la sécurité, la justice, le lien.
En résumé
Une chips molle, c’est un cadre trop flou : on perd la confiance.
Une chips trop dure, c’est une autorité trop raide : on perd le lien.
Une chips croustillante à point, c’est un parent qui ajuste, dose, accueille et transmet.
Et si, en plus, elle a la saveur qui vous correspond… alors c’est encore meilleur.
🔗 Pour aller plus loin (et affiner vos saveurs parentales) :
Scroll vs devoirs : le piège de la récompense inversée – parce que parfois, on veut bien faire… mais on inverse les leviers de motivation sans s’en rendre compte.
Et si on laissait les enfants décider pour eux-mêmes ? – poser un cadre, oui. Mais aussi les responsabiliser progressivement.
Ce que j’ai appris en écoutant ma fille jusqu’au bout – quand le vrai croustillant parental passe par le silence et l’écoute active.
🎯 Envie de retrouver votre croustillant parental ?
🧂Vous sentez-vous plutôt croustillant·e, un peu mou·e, ou trop raide ?
🧂Avez-vous des règles à faire évoluer, ou des fondations à revisiter ?
🧂Avez-vous envie de retrouver le bon goût d’un cadre qui tient — sans vous trahir ?
Si vous sentez que votre parentalité a perdu un peu de goût ou de structure, je peux vous aider à retrouver l’équilibre.
À votre rythme. Et à votre saveur.
Vous n’avez pas besoin d’un paquet “clé en main”.
Vous avez besoin d’un espace pour faire le point, clarifier vos règles, revisiter vos fondations… et trouver votre propre équilibre.
👉 C’est exactement ce que je propose dans mes accompagnements :
un cadre structurant, bienveillant, sans pression, pour vous aider à ajuster vos repères en fonction de votre réalité familiale.
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