Une lettre d’amour 💌 à 11 ans (et une leçon pour nous, parents)
L’autre soir, un ami de Numéro 3 m’a confié une partie de sa journée.
Une histoire qui m’a attendrie, fait sourire… et ramenée en pleine face la complexité de l’adolescence.
Il avait écrit une lettre d’amour à une fille de sa classe.
Oui, une vraie lettre.
Avec son écriture, ses mots, son émotion brute.
Pas un DM sur Snap. Pas un cœur envoyé sur WhatsApp.
Il voulait la glisser anonymement dans son casier.
Mais la vie a ses détours : la destinataire l’a vu, lettre en main.
Panique. Blocage. Et fuite.
Et aussitôt :
👉 « J’ai besoin d’une excuse ! »
Mon bug de parent (et de coach)
Et là, je me suis plantée.
Mon réflexe ?
Lui dire : « Tu sais, parfois, la vérité, c’est pas mal aussi. Et si tu veux une réponse, il faut poser la question. »
Logique d’adulte. Logique de coach.
Mais complètement à côté de la plaque.
Parce que ce garçon n’avait pas besoin de ma logique.
Il avait besoin de complicité, de réassurance, d’une oreille bienveillante.
Et ça, je ne l’ai pas vu tout de suite. Mais je l’ai compris à son regard.
Heureusement, il l’a trouvé auprès de ma fille.
Et moi, j’ai réalisé que même avec toute mon expérience, je pouvais me tromper.
Et que ce n’est pas grave : l’important, c’est d’ajuster, de réparer, de laisser l’espace juste.
Ce que cette scène dit de l’adolescence
Le courage maladroit : écrire une lettre à 11 ans, c’est énorme. C’est oser se montrer vulnérable. (Et franchement, combien d’adultes le font encore ?)
La peur de l’exposition : surpris trop tôt, il a préféré fuir plutôt qu’assumer.
Le besoin des pairs : dans ces moments-là, l’amitié compte parfois bien plus que les conseils des adultes.
Nous, parents (et même coachs parfois !), avons tendance à rationaliser.
Mais leur monde est un terrain d’expérimentation, pas de raisonnements parfaits.
Et pour nous, parents ?
Accompagner un ado, ce n’est pas toujours faire juste du premier coup.
C’est aussi :
✔️ Observer quand il a besoin de nous… et quand il a surtout besoin de ses amis.
✔️ Accepter de ne pas être l’héroïne (ou le héros) de toutes ses histoires.
✔️ Se rappeler qu’on se plante parfois — et que ce n’est pas grave. L’essentiel, c’est de rester présent.e et disponible.
Parce qu’au fond, parfois, la meilleure preuve d’amour parental… c’est de se mettre de côté.
🎯 À tester chez vous
La prochaine fois que votre ado vous raconte une “mini-crise”, ne cherchez pas la réponse parfaite.
Demandez simplement :
« Tu veux que je t’écoute juste ? »
« Tu veux un conseil ? »
« Tu préfères que je me taise et que je t’apporte un chocolat chaud ? »
C’est fou comme ces petites questions changent la dynamique.
👉 Et vous, votre ado vous a-t-il déjà surpris par ses maladresses ou ses stratagèmes bancals ?
Racontez-le en commentaire, j’adore lire vos anecdotes 💬
Et si vous sentez que ces histoires (et vos réactions) deviennent source de tensions, je peux vous accompagner.
En coaching parental ou en séance ado, on explore ensemble comment transformer ces moments en occasions de confiance et de lien.
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💡 Être parent (ou coach), ce n’est pas toujours “répondre juste”. C’est rester là, même quand on se trompe.