Un pas après l’autre : retrouver son élan par le corps
Il y a quelques jours, je suis sortie courir.
Pas vite, pas longtemps.
Avec des pauses. Des hésitations. Un mental qui râle un peu.
Mais j’y suis allée.
Et au-delà de l’effort physique, c’est ce que ce geste représentait qui m’a touchée : le choix de me remettre en mouvement, de réinvestir mon énergie, de dire “je suis là”.
Mon corps, longtemps mis en pause
J’ai fait beaucoup de sport, plus jeune.
C’était ma soupape, mon ancrage, mon moyen de garder le cap.
Et puis la vie, les enfants, les soucis de santé… et j’ai arrêté.
Le corps a été relégué au second plan.
Parce qu’il fallait tenir.
Parce qu’il y avait plus urgent.
Mais je sais aujourd’hui que ce corps-là, mis entre parenthèses, c’est aussi une partie de moi que j’avais mise en veille.
Ce matin-là, j’ai enfilé mes baskets presque par hasard
Je devais sortir chercher un papier pour une réclamation.
J’ai hésité.
Et puis je me suis dit :
“C’est peut-être un signe.
Tu es dehors. Tu peux y aller. Essaie.”
Alors j’ai couru.
Trente minutes, pas plus. Avec mes pauses, mes musiques.
Et l’envie, à chaque fois, de tenir “juste une chanson de plus”.
Ce n’est pas une question de performance
Je n’ai pas couru pour atteindre un objectif sauf celui de courir.
Je n’ai pas cherché à battre un record.
Ce que je voulais, c’était me remettre en lien avec moi.
Avec mes jambes, mon souffle, mes limites, mes envies.
Avec cette partie de moi qui a besoin de bouger pour se sentir vivante.
Ce que le mouvement a réveillé
En séance avec ma thérapeute, une phrase est restée :
“Et si tu t’autorisais à être suffisante, ambitieuse, même un peu arrogante ?”
Sur le moment, ça m’a bousculée.
Mais en courant, j’ai compris : c’est exactement ça que je faisais.
Je m’autorisais.
À être là. À aller mieux. À vouloir plus.
Sans me justifier.
Sans avoir besoin que ce soit difficile pour que ce soit valable.
Courir, ce n’était pas juste une activité physique.
C’était une manière de me dire : tu es là. Tu peux y aller. Tu peux avancer.
Un pas après l’autre. Une chanson après l’autre.
C’était doux. C’était réel. Et c’était suffisant.
Pourquoi je partage cela ici, sur ce blog.
Parce que dans la vie familiale, dans la parentalité, dans nos accompagnements, on oublie souvent que le mouvement du corps ouvre des mouvements intérieurs.
Et parfois, pour retrouver sa puissance, il suffit d’un pas, d’un souffle, d’une impulsion.
C’est le premier pas qui fait toute la différence. Les autres suivent naturellement (ou presque).
Je peux vous accompagner à remettre cela en circulation.
Pas pour devenir quelqu’un d’autre.
Mais pour vous retrouver là où vous vous êtes un peu oubliée.