Midi sans moi : Hermès et Athéna s’incrustent à la cantine
À 11 h 58, je regarde l’horloge sans en avoir l’air.
Je ne suis pas à la cantine. Et c’est très bien ainsi.
À la place, on a posé une stratégie en trois points avec Athéna :
👉 la carte “Je peux / Je ne peux pas / Si souci”,
👉 un adulte référent,
👉 et un sandwich de secours dans le cartable. (Ça pèse moins lourd qu’une angoisse.)
Hermès et Athéna au service de l’autonomie
Dans ma poche, Hermès veille en silence. Mode vibreur, mais présent.
C’est lui qui a aidé à poser les ponts : le mail à la cantine, le nom de la personne de confiance, la carte en trois lignes.
Athéna, elle, décroche toujours au premier appel. Pas d’armure, juste un regard clair et une boussole bien tenue.
— Tu veilles ?
— Je précise, répond-elle. Je garde la carte et la boussole.
Et moi, je respire : à la cantine, ma fille avance — pas seule, pas dépendante, soutenue.
La cantine, carnet de voyage
Depuis quatre ans, on apprend (diabète + coeliaque), avec des essais, des erreurs, un lâcher-prise mesuré.
La cantine était en pause ; aujourd’hui, elle y retourne : c’est une vraie victoire.
Hermès et Athéna ont aidé à tout mettre en place.
Arès était là aussi, pour le cran des premiers jours ; les copines pour les fous rires.
Chaque soir, elle me raconte une petite victoire :
Jour 1 — « J’ai montré ma carte. Ils m’ont servi du riz au lieu des pâtes. Et j’ai pris compote plutôt que crumble. »
Jour 2 — « Aujourd’hui, c’était banane + yaourt. Pas équilibré, mais sûr. »
Jour 3 — « J’ai goûté la salade de la cuisine “à part”. Ils ont pensé à moi. »
Jour 4 — « J’avais mon sandwich de secours. Je ne l’ai pas ouvert, mais il m’a rassurée. »
C’est ça, sa cantine : un plateau “presque comme les autres” + des ressources sûres à portée de main.
Et surtout, un moment avec les copines : fous rires et petites aventures.
Moins de contrôle, plus de ponts
Au début, je vivais la cantine en mode Shiva : mille bras, mille scénarios.
Aujourd’hui, j’ai moins de bras, mais plus de ponts.
L’enjeu n’est pas un menu parfait au millimètre :
👉 l’enjeu, c’est une capacité — demander, choisir l’option sûre, avancer avec ses contraintes.
👉 l’enjeu, c’est aussi de vivre pleinement les moments avec les autres, même avec des adaptations. Ne pas être mise à l’écart, mais incluse — parce qu’à l’adolescence, partager un repas ou un fou rire à la cantine, c’est aussi important que ce qu’il y a dans l’assiette.
Ce que ça nous dit, à nous parents
👉 Si vous voulez tester une première pierre à vos ponts : fabriquez une mini-carte “Je peux / Je ne peux pas / Si souci” pour votre enfant.
Trois phrases simples, plastifiées ou glissées dans une pochette, et c’est déjà un appui concret qu’il pourra utiliser quand vous n’êtes pas là.
Nos enfants n’ont pas besoin qu’on soit partout.
Ils ont besoin qu’on construise des ponts : des outils simples pour traverser seuls, en sachant qu’on est là, en arrière-plan.
💡 Le vrai passage, ce n’est pas tout contrôler ; c’est transmettre la confiance et la capacité.
🎯 Et vous ?
👉 Quels “ponts” avez-vous déjà installés pour vos enfants ?
👉 Lesquels manquent encore pour vous alléger au quotidien ?
Et si vous voulez construire, vous aussi, des ponts solides pour vos enfants — à la cantine, à la maison ou dans leurs choix d’ado — je peux vous accompagner.
En coaching parental ou familial, on transforme ensemble vos inquiétudes en appuis concrets, pour que vos enfants gagnent en confiance… et que vous retrouviez du souffle.
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✨ À la cantine, ce n’était peut-être qu’une banane et un yaourt. C’était surtout un pas de plus vers sa liberté.