Quand nos enfants apprennent vraiment : entre laisser-faire et tendre la main

Parfois, nous croyons qu’aider nos enfants, c’est leur éviter la difficulté.
Mais en réalité, apprendre — vraiment apprendre — passe souvent par l’expérience directe, par les erreurs, par les blocages, et par le courage de demander de l’aide.

De cela j’en suis persuadée, néanmoins je vais mettre un bémol : cela dépend de la manière dont on appréhende l’échec et l’erreur. Mais de cela nous discuterons une autre fois.

Récemment, un de ces moments s’est présenté à moi, avec ma fille.

Ça vous dit de découvrir à quoi ressemblait ce moment ? Alors prenez 5 minutes pour lire cet article 👇🏼

Voir son enfant en difficulté... et résister à l’envie de prendre le relais

Pendant les vacances, ma fille devait avancer sur un devoir important.

Elle a subi une opération qui a un peu chamboulé nos journées et nos rythmes mais elle avait ce devoir à rendre à la rentrée.
Elle avait du mal. Elle repoussait. Elle s’enlisait.

Lorsque je suis rentrée ce soir-là, et que je l’ai vue encore plongée dans son travail à la dernière minute (le devoir était à rendre le lendemain à la première heure), ma première réaction a été de la gronder.
De lui rappeler qu’elle avait eu tout le temps nécessaire.

De lui rappeler qu’elle s’organisait comme elle voulait tant qu’elle faisait ses devoirs en temps et en heure.

Elle est autonome depuis longtemps sur ses devoirs. C’est une compétence qu’elle a développée au fur et à mesure, et nous l’avons guidée dans cet apprentissage. Nous lui avons aussi à apprendre de ses erreurs et à assumer certains de ses choix.

Mais ce soir-là, je n’ai pas pu m’empêcher de souligner ce que j’avais déjà exprimé. Encore une fois.

Au fond de moi, je savais que rajouter de la pression ne l’aiderait pas à avancer.
Elle avait compris.
Et elle portait déjà le poids de ses choix.

Faire confiance à leur capacité à traverser

À ce moment-là, j’ai choisi autre chose. Une autre voie.
Je l’ai laissée aller au bout de son cheminement.
Je l'ai laissée expérimenter les conséquences de sa procrastination, en restant présente, mais sans diriger.

C’était inconfortable, pour moi.
Mais c’était nécessaire, pour elle.

Être disponible, sans imposer

Un peu plus tard dans la soirée, alors qu’elle se retrouvait bloquée sur certaines notions, elle a eu le courage de demander de l’aide.

Je n'ai pas pris la main sur son travail.
Je lui ai simplement tendu un outil (nous avons utilisé ChatGPT pour éclairer certains points complexes), et je l’ai accompagnée à distance.

Elle a su analyser les réponses obtenues, les reformuler, les intégrer.
Elle est restée actrice de son apprentissage.

La véritable leçon de cette soirée

Hier soir, ma fille a appris bien plus que quelques notions de SES.
Elle a appris que :

  • La procrastination a des conséquences concrètes.

  • Demander de l’aide n’est pas un échec, mais une force.

  • Les ressources existent, mais il faut aller les chercher et se les approprier.

Et moi, en tant que mère, j'ai appris (ou réappris) que parfois :

  • Exprimer une première fois ce que l’on ressent suffit.

  • En rajouter n’est pas toujours utile, même si cela soulage sur le moment.

  • Faire confiance au processus, même imparfait, est souvent la meilleure preuve d’amour.

Et c’est comme ça que ce jour-là nous avons encore grandi toutes les deux.


Accompagner nos enfants, ce n’est pas leur éviter toutes les embûches.
C’est leur permettre de s’y confronter, de demander, de chercher, de se construire dans l’expérience.

Être parent, ce n’est pas toujours agir.
C’est parfois se retenir d’agir, être une présence fiable, et tendre la main quand elle est demandée.

Ce sont ces moments-là, invisibles mais profonds, qui construisent la vraie autonomie intérieure.


Si vous aussi, vous souhaitez avancer sur ce chemin d’une parentalité plus consciente, plus confiante et plus équilibrée,
je vous accompagne pour trouver votre propre juste place entre soutien et lâcher-prise.

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